Page:Adam - La Morale des sports.djvu/457

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LE PAYS MATERNEL

L’Exposition de Milan ne manqua point d’attirer en Italie les touristes français. Cyclistes, chauffeurs et pilotes aimèrent éprouver la puissance de leurs arts, les uns en passant la frontière alpestre, sublime et diaprée, les autres en fendant les flots latins qui séparent Marseille de Gênes, avant de parcourir les plaines de l’opulente Lombardie, dont l’industrie scientifique, récemment éclose, compte parmi les premières du monde. Ensuite les champions de tous les sports furent se mesurer dans les arènes milanaises avec leurs émules internationaux. Déjà scellée durant les concours de voitures et de canots automobiles, la fraternité des sportsmen italiens et français se fortifia. Nos fabricants et nos amateurs s’instruisirent dans les stands où s’alignaient les modèles de machines aux marques déjà si glorieuses. Ensuite, et fatalement, ils furent saluer la mémoire somptueuse de Byzance dans Ravenne et dans Venise, le souvenir de Roméo sous le balcon de Vérone, les mille lieux où, côte à côte, les soldats de Victor-Emmanuel et les zouaves de Mac-Mahon luttèrent contre les Germains d’Autriche pour la liberté latine.