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IRÈNE ET LES EUNUQUES

se réconcilia. L’Église d’Orient et l’Église d’Occident s’embrassent comme les sœurs du Théos apaisé.

Jean compta ses œuvres :

— Moi, j’ai instruit l’âme des matelots. Nos galères ont franchi les colonnes ibériques. Elles ont tourné vers le Ponant. Elles ont découvert d’autres astres, des pierres nouvelles pour la gloire de ta couronne. Elles ont atteint le pays doré d’Ophir. Elles rapportent l’ambre et les teintures précieuses, et des fruits savoureux à la bouche.

Irène sans indulgence les écarta :

— Byzance a grandi par vous… Mais vous ne savez pas sauver mon fils ! Vous avez nourri le corps, et vous laissez mourir la tête !

Cependant, Aétios glorifia l’œuvre :

— Le vainqueur des Lombards, le vainqueur des Saxons, Karl le Franc, admire Byzance et Ta Piété, Irène. Et vos mains, en s’unissant, eussent assemblé deux mondes.

— Ô Théos, ne diras-tu pas que tu veux sauver mon fils Constantin ?

Résigné, Pharès indiqua la ville et l’espace :

— Or, voilà l’œuvre. Et voici la destruction.

Alors Bythométrès crut aimer parce qu’il vit Irène souffrir. Il fit un pas vers la mère douloureuse :

— Nous t’adorons, Despoïna. Lèvres de l’Esprit, Éon sur terre, idée de paix.

— Comment les eunuques peuvent-ils dire qu’ils m’aiment. Ils ont fécondé mon esprit avec leur esprit, oui.