Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.

préférerais les cyprès aux saules. Il ne faut pas que la branche où l’on pose ses amours ploie trop aisément ; mieux vaut la sûreté que la souplesse.



À MÉLISSANDRE

Je vous ai en vain attendue dans l’allée des cyprès et des saules. Je sentais que vous ne viendriez pas, que vous ne pouviez venir, malgré vos promesses. Je vous avais vue trop souffrante hier, et cependant je m’obstinais à rester, à fouiller du regard l’étendue.

À chaque silhouette lointaine j’espérais, à chaque déception je songeais avec amertume que vous étiez sur votre lit de douleur, et que vous songiez tristement à l’ami qui vous attendait sans espoir.