Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/52

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Qu’exigent vos dieux en échange de tels dons ? Une large confiance en chacun de nous, le mépris du danger, l’ardeur de vivre. Vous m’avez dit ce soir que l’amour diminuait en vous la passion de la nature, et que la mort vous attire. N’allez pas comme votre mère, ma bien-aimée, préférer l’extase au réel, épargnez mon affection craintive encore.

J’apporterai le bonheur, je le veux, dans une existence qui l’a trop attendu. J’ai cet orgueil de croire que je le puis.



À LA MÊME

Jamais mon âme n’a enlacé la vôtre comme ce soir. Ce n’est plus de l’attrait, comme au début de notre amour, c’est de la pénétration, l’embrassement infini et