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des couplets monotones tirés d’une complainte.

« Deux pâtres sur la route, vêtus de blouses bleues, écoutent et répètent le refrain de la triste chanson, tandis que leurs chèvres blondes, blanches et noires, se suspendent aux ronces des talus.

« Les paysans sont répandus ici et là. L’homme au travail des champs a l’allure grave, les mouvements nobles. Le laboureur, tandis que son cheval s’agite sous les mouches, se tient droit dans le sillon. Il dirige et maintient son socle sur la terre qu’il creuse, qu’il retourne et qui se laisse mordre en silence. »

Déjà tout pose dans mon esprit. Je ne vois plus que la forme des choses, et leur âme m’échappe. Je ne regarde plus le dehors à travers moi seule.

Mon affection pour vous grandit chaque