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treintes, prenaient dans ma pensée leur place définitive, à leur rang, selon mes aptitudes personnelles. Mes connaissances se groupèrent par l’attraction de mes facultés. J’échappais aux méthodes, aux classifications faites pour le grand nombre, et qui faussent, qui détournent de soi-même un esprit original.

Toute leçon me venait de la chose vivante elle-même, et non à travers des observations recueillies par d’autres.

Je me rappelle que, montant beaucoup à cheval, je galopais sans cesse dans la plaine, regardant chaque objet en détail, n’osant pas escalader la montagne, convaincue que j’étais trop jeune, trop ignorante, pour voir des ensembles, et me promettant, comme récompense suprême, de gravir les hauteurs, de m’élever !

Ma personne extérieure et mon être in-