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GARDANNE À MADAME DE NOVES

Madame, un mot de votre précédente lettre a failli me rendre fou. Il me donne l’espoir insensé d’une aurore nouvelle dans « la nuit froide où je pleure le jour brûlant disparu. »

Si j’aimais ! dites-vous. Si vous aimiez, madame ! Vous pouvez donc aimer ? Quelqu’un peut donc avoir l’audace de vous répéter : « Je vous aime ! »

Oui, madame, je vous aime et vous aimerai de votre amour, maintenant que vous me l’avez révélé. Vous riez des amoureux tristes, vous ne rirez plus de moi. Vous êtes celle que j’ai follement cherchée à travers les autres femmes. Si j’ai osé vous parler de l’amour de Pétrarque pour Laure, c’est