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de colère, ils deviennent subitement plus noirs et plus étincelants que les diamants de l’Oural.

La merveille de son visage, c’est l’écrin joyeux de ses dents qui étale, sous un nez railleur et fin, les plus laiteuses perles du monde.

Sa démarche est à la fois d’une reine et d’une prêtresse. Elle commande ou attire, par la simple façon dont elle fait un pas. Elle ne paraît jamais apprêtée, si riche que soit le costume qu’elle ait jeté sur son beau corps. Drapée en statue, elle rappelle tantôt Junon, tantôt Cypris. Le rêve, c’est de l’arracher à son piédestal et de l’attirer sous les saules.

Que dire du moral, de l’être intellectuel, de son imagination, de sa verve, de son cœur, de son caractère ? Il faudrait dépeindre cela sous tous les aspects divers de la