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dés le long des sentiers plantés de myrtes fleuris jusqu’à la retraite dont j’ignorais l’existence, et qui pourrait bien avoir disparu depuis notre mystérieuse visite.

Et quel décor l’Amour avait imposé à la nature ! As-tu remarqué le feu des étoiles, la transparence des eaux, la finesse et la profondeur des ombres, tout, jusqu’au silence sidéral qui nous enveloppait, portait la marque du dieu, et révélait sa présence en ta faveur.

Non, tu n’es plus Mélissandre ; c’est Diane elle-même qui a quitté ses royaumes d’azur et de feu pour venir dans mes bras.

Je ne crois plus qu’à cette apparition. Je bénis, j’appelle ma déesse. Je la supplie de pardonner à la folle ardeur de son berger.