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J’avais, au dedans de moi, dans le fond de l’être, une angoisse obstinée, inexplicable, persistante, qui empoisonnait mes jours en me livrant à toutes les angoisses du condamné ; j’allais à ces fêtes qu’on m’offre, la tête pleine de songes bizarres et méchants. Je me plongeais avec colère, pour mieux m’échapper à moi-même, dans l’agitation de Paris, et tout à coup j’oubliais mon tourment intérieur, ma mélancolie, j’étais avide de me retrouver seul, dans le coin le plus retiré de ma chambre, pour contempler l’image troublante que j’ai de toi, les cheveux dénoués et les épaules nues.

Je découvrais en te regardant l’étendue de mon mal d’amour, le feu qui me dévore. Quelle révélation j’ai recueillie de ce tête-à-tête avec ton portrait ! Je sais comment naissent les prières, les miracles, les cultes,