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éblouis et se jouent sur les flots autour du château d’If. Je me retourne, lassée par tant de lumière, et je vois le nid de nos amours enfoui sous les arbres, avec ses balcons où pendent les glycines, mêlées aux fleurs de la passion.

Je songe à toi et je t’aime.



À MÉLISSANDRE

Notre correspondance se croise sans ordre. Je reçois aujourd’hui seulement ta première lettre, qu’une fausse adresse a failli me faire perdre. Pour qu’elle me soit parvenue, il faut qu’elle ait été conduite par le Dieu des amoureux.

Je frémis aux frémissements de ton cœur. Je lis et relis cette page d’amour pur, grandiose. Tu es là devant moi, dans la perfection