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ma déesse, les mains pleines d’offrandes, d’amour, et l’âme entière gardée à son culte.

Je t’aime en corps et en âme, en chair et en esprit, comme la plus merveilleuse incarnation de l’auguste nature, ô païenne !



À TIBURCE

Je désire follement ton arrivée, et pourtant je suis forcée de la retarder encore. Mon père a-t-il deviné, au rayonnement de mon visage, que le bonheur allait me visiter pendant son court voyage à Saint-Estève ? Il ne part que lundi, et je t’attends le soir. Je vis dans une impatience de toutes les heures. Un instant passé est pour moi un instant conquis. Il me rapproche de toi. Mon cœur se gonfle, et j’ai peur