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plus forts que la passion. D’où venait cette aversion de toi-même et de ton ouvrage ? Je ne me l’explique pas encore. Je ne pouvais me croire coupable d’une séparation imposée par les tiens, méritée par moi, je le confesse, mais qui était elle-même assez douloureuse pour me faire expier ma faute. Pourquoi y ajouter, cruelle, ta cruauté ?

Ainsi, il y a eu un moment où, par un stoïcisme de fierté, tu m’avais réellement condamné à tout perdre, à ne jamais revoir ces beaux yeux s’illuminant pour moi seul des flammes d’un amour incomparable ? C’en était fini de nos promenades, de nos rêveries, de nos projets, de cette noble union, de ce commerce idéal et ardent à la fois qui m’enrichissait et me fortifiait ? Un tel mirage allait se dissiper !

Il me fallait rentrer à Paris chassé du val