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manoir paternel. J’y mets une condition : vous m’enverrez, en retour, deux sonnets de Pétrarque illustrés.
Payez votre compliment ce qu’il vaut, signé par vous.
Voici mon paysage :
« Entre les rives changeantes, sablonneuses, dévastées, de la Durance et les versants nus des Alpines, s’étend l’une des plaines les plus riches de notre Provence.
« Oasis dans laquelle se cache le châtelet de Saint-Estève.
« Au milieu des vastes prairies, un canal répand le limon jaune et fertile du fleuve.
« L’eau chante plus clair, coule plus vite, devient plus légère lorsqu’elle pénètre dans nos vergers, tandis que les oiseaux gazouillent plus lourdement dans les arbres aux fruits nombreux.