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m’abandonne à mon ivresse. Jamais je n’ai été à la fois porté si haut sur tes ailes divines et jeté au plus profond de la passion humaine.

Après chaque moment de nos heures d’amour disparues, je m’écrie, pour persuader à ma pensée la vérité de mes sensations : « Je viens de vivre, j’ai vécu ! »

Mélissandre, Éros te doit toutes les couronnes. Je les dépose à tes pieds, ô déesse. Ce n’est point blasphémer que de nous dire les égaux des immortels.

Ne crains pas. Les dieux eux-mêmes, après nous avoir dotés de telles félicités, ne peuvent nous les reprendre.



À TIBURCE

J’essaye en vain de le cacher ! Mon amour, plus ardent que jamais, est