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chanté notre hyménée. Rappelle-toi la mélodie de la source qui montait.

Je revois le rideau de verdure, le ciel brillant à travers, les mille étincelles, les mille flammes, les rayons d’Apollon éclairant les nervures des feuilles, la fraîcheur de l’eau, la chaleur de l’air, et ces grands rochers vêtus de longue mousse veloutée, cheveux des naïades que l’eau tarie ne caresse plus en ce moment, mais qu’elle dénouera demain.

Après ton départ, je suis revenu. J’ai marché où tu avais marché, je me suis assis où tu t’étais assise, penché sur la pierre où tu appuyais ton adorable tête. Alors, j’ai fermé les yeux, j’ai réentendu ta voix harmonieuse, et les vibrations de ta parole claire ont résonné de nouveau dans un cœur qui t’idolâtre.

J’ai dit à la fontaine combien mon