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dans notre passion. Et quelle fortune de venir les derniers !

Les aventures que tu as courues jusqu’à moi, dont j’étais si jalouse hier encore, je les accepte, parce qu’elles t’ont façonné tel que te voici. Je veux que ce que tu as semé de toi dans ta vie, tu le récoltes en moi. Que tes joies passées se surajoutent aux joies présentes !



À MÉLISSANDRE

Je te revois accoudée, alanguie, avec tes beaux bras de marbre lumineux dans la nuit. Je respire ce parfum qui s’élève de toi comme l’encens d’une cassolette sacrée. Je vois luire tes yeux dans l’ombre, à quelques pieds au-dessus de la cascade qui chante pour nous seuls.