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À TIBURCE

Je viendrai, t’apportant mon âme faible encore et cherchant sa force en toi, comme mon corps languissant cherche la santé dans les rayons du soleil. Tous deux ne me brûlez pas. Je suis à peine convalescente. Mon angoisse a été si grande ! J’ai cru perdre en un instant ma confiance dans l’amour, dans la lumière. Des ombres épaisses se sont répandues sur ma vie, et il m’a semblé que je franchissais les cercles de la mort. Il vaudrait mieux n’avoir jamais aimé que d’aimer avec crainte.

Je t’en conjure, ne rentre en mon cœur que si tu es certain d’y rentrer triomphant à jamais. Mes regards jetés sur ton passé y ont rencontré la terreur de t’y voir ra-