Vous vous arrangiez de telle façon que M. Ulysse devait croire que j’étais l’auteur de ce refus et que moi, je devais ignorer toujours la démarche de M. Hyacinthe.
Oh ! ma mère, comme vous m’avez fait souffrir ! Il y avait un homme qui m’aimait, et, en moi-même je l’ai accusé de toute ma désolation. Quand je pense que je lui reprochais d’avoir joué à mon égard une comédie cruelle !
Vous n’aviez pas le droit d’agir ainsi !
Une ancienne amie de Mme Hyacinthe ne m’a rien dissimulé. M. Ulysse a failli mourir de chagrin. Depuis qu’il a quitté notre ville, il a déjà demandé trois fois son changement. À peine est-il dans un nouveau collège qu’il s’y ennuie. Actuellement il est à Saint-Brieuc. L’humidité de la Bretagne est très nuisible à la santé de sa pauvre mère. Si elle en meurt, j’aurai sa mort sur la conscience.
Devais-je crier la vérité à la vieille amie de Mme Hyacinthe ? Je n’ai pas osé…
D’ailleurs, à quoi bon ? Tout n’est-il pas fini pour moi ?…