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CES DAMES AUX CHAPEAUX VERTS

Où sont ses cousines ?

Elles sont dans la salle à manger où Telcide, qui a son chapeau sur la tête, s’agite, crie et vocifère, blême de colère :

— Oui, hurle-t-elle, il était sur le trottoir. Il a eu un rire sarcastique en me regardant et il ne m’a pas saluée. Je n’ai pas eu peur. Je lui ai tout dit ce que je pensais de lui et de sa nochère. Il a de la veine que nous tenions à sa maison, sans quoi je lui aurais donné congé… Ah ! je lui en ait dit pour deux sous… Il ne s’y frottera plus, le misérable…

Arlette comprend qu’il y a eu collision entre Telcide et M. de Fleurville.

— Quant à vous, lui jette sa tumultueuse cousine, je vous défends d’adresser encore la parole à son galopin de fils.

Elle baisse la tête en disant :

— C’est entendu, ma cousine…

Mais elle est absolument décidée à lutter de toutes ses forces pour son bonheur… Il serait trop injuste que la rancune d’une vieille fille l’emportât sur un amour jeune et ardent, qui sent déjà battre ses ailes…