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PENSÉES

Il s’en est fallu de bien peu que je ne laissasse ici-bas aucune trace de mon passage. Que la barque s’engloutisse, mais qu’au moins elle laisse derrière elle un sillage !

Lamartine a la note magnifique, mais rarement la note émue ; celle-là, c’est le cœur qui la donne. Or, Lamartine n’a guère aimé. Les femmes n’ont été pour lui que des miroirs où il s’est regardé ; il s’y est même trouvé très beau.

Nos passions et nos besoins, voilà nos vrais tyrans. On devrait donc toujours