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PENSÉES

un Dieu inique et capricieux, ils n’ont qu’un but, qu’une pensée : le fléchir à tout prix.

Il n’y a plus à reculer : me voici à l’entrée d’une contrée désolée. Il faut que je m’enfonce dans des landes désertes où m’attendent toute sorte de mauvaises rencontres : les maladies, les infirmités, les affaiblissements successifs, et ce qui rend cette perspective plus triste encore, c’est que pour sortir de là il n’y a pas d’autre porte que la mort.

Nous savons de science certaine que dans quelques milliers d’années il ne restera plus rien de ces chefs-d’œuvre