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D’UNE SOLITAIRE

pas à la porte de l’enfer, mais à celle de la vie qu’il faudrait écrire : Lasciate ogni speranza.

Il y a le soir, quand je travaille auprès de ma fenêtre, une certaine étoile qui me regarde. Si je la comprends, elle a pitié de la peine que je me donne pour un mot, pour une rime. À quoi bon ? semble-t-elle me dire. Hélas ! j’ai eu bien souvent la même pensée. On peut quelquefois, bien qu’on ne soit pas une étoile et sans voir les choses d’aussi haut, prendre en pitié les résultats insignifiants des efforts humains.

Les dévots sont des poltrons, les dévots sont des lâches. Prosternés devant