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LA QUESTION D’ALSACE

guerre, le docteur Martin, professeur à l’Université ; M. Altmoeller, conseiller de l’instruction publique ; le docteur Gneisse, directeur du lycée de Colmar. Par un appel publié dans la Strassburger Post, ils jetaient le cri d’alarme, appelant à la rescousse contre ce qu’ils appelaient « la francisation » tous les pangermanistes de l’Allemagne. Mais, hélas ! au moment même où ils lançaient leur appel, les derniers membres du Landesausschuss qui avaient résisté à la motion de M. Kubler étaient, sous la pression de l’opinion, obligés d’en présenter une qui demandait que le français fût au moins enseigné là où le conseil municipal en exprimerait le désir ; ce n’était même plus, dans cette motion, l’autorité scolaire qui tranchait la question d’opportunité, mais une assemblée de laïques. Le docteur Gneisse, le type le plus représentatif du pangermaniste dans ce qu’il a de ridicule et d’odieux, continua sa campagne par de violents articles. Verwelschung, verwelschung, francisation, M. Gneisse et ses amis n’avaient plus que ce