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LE BEAU JARDIN

tations allemandes avait seul causé cette interdiction. Le directeur de la Revue n’eut pas de peine à prouver comment on dénaturait la vérité. Cette date est une date importante : pour la première fois, la jeune génération alsacienne se trouvait amenée, en face de l’administration allemande, à défendre son patrimoine français. Et la presse officieuse ne se gênait pas pour déclarer que cette interdiction n’était qu’un commencement, et qu’il faudrait bien finir par avoir raison des forces occultes qui, comme la langue française, s’opposaient à la germanisation de l’Alsace-Lorraine.

Voici le second fait :

Au mois de mars, M. Kubler, député de Colmar, déposait au Landesausschuss la motion suivante : « Veuille le Landesausschuss décider d’inviter le gouvernement à faire en sorte que l’enseignement français soit introduit dans les écoles primaires et qu’il lui soit consacré plusieurs heures par semaine. » Aussitôt, trois pangermanistes partaient en