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LA QUESTION D’ALSACE

sourie le tenace bon sens alsacien. Les pangermanistes, comme MM. Martin, Gneisse et Altemoeller, ont beau lancer un appel contre la francisation de l’Alsace ; d’autres, comme M. Ruland, ont beau fonder une ligue « contre ceux qui veulent imprimer un cachet français à l’Alsace et faire de celle-ci une province française sur territoire allemand » ; les Alsaciens continuent à réclamer l’enseignement obligatoire du français, et il leur est facile de prouver que les pangermanistes veulent seulement rester maîtres d’un pays où fonctionnaires et bureaucrates arrivés des régions lointaines de l’Empire jouent aux potentats et perpétuent un régime de despotisme fertile pour eux en avantages et profits. À la Délégation d’Alsace-Lorraine, presque toute l’Assemblée votait la motion sur l’enseignement obligatoire du français. Aux élections de 1911, pour la nouvelle Chambre, les candidats, même opposés à l’Union nationale, et immigrés, devaient inscrire sur leur profession de foi la nécessité de l’ensei-