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LA QUESTION D’ALSACE


I


Je m’étonne toujours et je m’indigne, quand j’entends certains Français qui rentrent d’Alsace, et je ne me lasserai jamais de m’étonner et de m’indigner. Ils sont partis, un beau matin, gaiement, en automobile ou en chemin de fer, pour un voyage de vacances, vers cette Alsace perdue dont on aura loué devant eux la magnificence et la douceur. Ils ont admiré Strasbourg, sa cathédrale et ses quais ; ils sont montés à Sainte-Odile ; ils ont traversé en courant la charmante Colmar ; ils ont déjeuné à la Schlucht