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LE BEAU JARDIN

mieux d’aller travailler et de ne pas perdre ton temps. »

Dans chaque maison existe une stube. C’est une grande chambre que chauffe un poêle, où se réunissent les voisins pour les veillées, où se prennent les repas, et qui contient la grande alcôve des maîtres.

Toujours confortable, souvent cossue, la stube donne par un de ses côtés sur la rue et par l’autre sur la cour. Revêtue de boiseries, le plafond lambrissé, avec des poutres apparentes et souvent peintes, elle renferme ce que l’on a de plus beau. Les antiquaires, aujourd’hui, ont visité et vidé toutes ces stubes, et dans trop de maisons les meubles modernes, à bon marché, ont remplacé l’ancien mobilier. Là se trouvaient la grande horloge, les chaises à dossiers sculptés, le poêle en fonte ou en faïence décorée, la huche à fleurs, l’antique armoire ou un bahut de coin, et, près de la porte, une serviette à chiffre brodé en rouge et un petit bénitier en laiton où trempait un rameau de buis. Des huches,