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LE BEAU JARDIN

péenne. Mais, tant d’invasions, tant de guerres, tant de désastres, ne pouvaient empêcher l’autochtone de rester attaché à la glèbe. M. Ferdinand Dollinger, de Strasbourg, a minutieusement étudié cette question de nos origines. Pour lui, bien avant que César rejetât Arioviste par delà le Rhin, l’Alsacien existait. Sur l’emplacement de nombreux villages à nom germanique, que les linguistes avaient qualifiés de fondations alamanes ou franques, les fouilles archéologiques ont mis au jour des séries superposées d’habitations antérieures. On a prouvé ainsi que, depuis l’âge de la pierre polie, à travers les périodes préromaines et romaines, des établissements humains, dont les appellations ne sont point parvenues jusqu’à nous, ont, sans discontinuer, occupé les mêmes lieux : le type de l’Alsacien persistait. Or, l’anthropologie établit que ce type n’a rien de commun avec le type de la nation germanique : celui-ci se caractérise par le crâne à la forme allongée, tandis que le mystérieux ancêtre de l’Al-