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logements salubres pour les travailleurs de Mulhouse. M. André Kœchlin déjà, auparavant, pour trente-six ménages d’ouvriers de ses ateliers, avait fait bâtir des logements que composaient deux chambres, une cuisine, un grenier, une cave, avec un potager, le tout pour douze francs par mois. M. Jean Dollfus fit aussitôt construire à Dornach, près de la ville, quatre bâtiments différents avec jardins, et choisissant, après enquête, les deux types qui semblaient les meilleurs[1], créa en 1853 la société des cités ouvrières, au capital de trois cent mille francs, la première de ce genre. Tout un quartier s’éleva qui couvre aujourd’hui trente-deux hectares et compte mille deux cent quarante-trois maisons devenues, en grande partie, la propriété de ménages ouvriers. Le principe de cette fondation était de fournir à l’ouvrier une habitation salubre lui permettant, moyennant un loyer mensuel de

  1. Les Grands Industriels de Mulhouse, par Mosmann. Paris, 1879.