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caractérise physiquement le bourgeois de Mulhouse, cette volonté unie à la bonté, et cette intelligence où il y a tant de finesse. Tout de suite il se distingua par une grande sûreté de vue, un sens des affaires extraordinairement clair, une énergie inlassable, et il donna à sa maison un tel essor qu’en 1851 elle exportait annuellement pour vingt-cinq millions de produits. Pénétré de l’idée qu’il fallait toujours marcher avec le progrès, il établit la première filature à métiers automatiques, et importa d’Angleterre la première machine à imprimer à huit couleurs. Préoccupé de conquérir les marchés extérieurs, il plaida aux Tuileries la cause du libre-échange contre Pouyer-Quertier, le filateur normand, et prit ainsi une grande part à la conclusion du traité de commerce avec l’Angleterre.

En 1851, un membre de la Société industrielle, M. Jean Zuber, communiquant une note sur les habitations des ouvriers anglais, avait demandé qu’on rédigeât un projet de