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donner leur opinion dans les affaires concernant la France, en entendirent la lecture en assemblée. Quatre-vingt-dix-sept voix contre cinq adoptèrent les conclusions, et le lendemain les bourgeois, au nombre de six cent soixante-six, appelés à voter à l’église Saint-Étienne, confirmèrent presque à l’unanimité le vote des magistrats. Le 18 janvier, le sieur Metzger, commissaire français, arriva à Mulhouse pour régler les détails du traité dont Nicolas Thierry, député à Paris, avait jeté les bases, et le 15 mars, une fête célébra cette réunion. Vieille de six cents ans, la République de Mulhouse cessait d’exister, et désormais, ainsi que le porte un lambrequin tricolore de l’époque conservé au Musée historique, elle repose dans le sein de la République française.

Lutte singulièrement émouvante que cette lutte entre un si petit État et une aussi grande nation, en train de bouleverser le monde. Depuis près de deux siècles que Mulhouse a signé, comme membre de la