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Confédération suisse. Enfin, lassé, le gouvernement français montrait sans hypocrisie aux délégués tous les avantages de l’annexion. Il y avait deux partis à Mulhouse, le parti proprement mulhousien qui acceptait tous les sacrifices plutôt que la perte de l’indépendance, et le parti français qui ne s’en tenait plus aux sentiments républicains un peu étroits des anciens Mulhousiens, mais qui, séduit par les idées françaises de justice, d’humanité, de progrès, cédait aux sentiments plus larges, plus généreux, plus débordants de cette nouvelle et grande République. À la fin, les raisons de l’intérêt convainquirent les plus intransigeants. Résister plus longtemps à une nation qui venait de signer la paix de Campo-Formio, ce serait la mort de Mulhouse. Le syndic Josué Hofer et le bourgmestre Jean Hofer, tous deux Mulhousiens passionnés, rédigèrent un rapport sur la nécessité de s’unir à la France.

Le 3 janvier 1798, le grand Conseil et les Quarante, institués en septembre 1790 pour