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« Les denrées ne pénétraient plus que par contrebande la nuit et à des prix excessifs ; les foires, les marchés furent désertés. Le bois même ayant été refusé, les forêts communales durent être successivement abattues[1]. » En quelques années, la population diminua d’un sixième. Les négociations cependant recommençaient ; on obtenait des accommodements ; par exemple, la ville était autorisée à acheter du blé, et alors Jean Dollfus, délégué de la Société d’approvisionnement, se rendait en Souabe pour acheter le blé et le transporter ; ou bien le Comité de Salut public tolérait pour une année, puis pour quinze mois, le transit pour les toiles brutes de l’extérieur et pour l’exportation des tissus façonnés, et permettait de tirer de France un peu de bois, de houille et de sel ; mais en même temps il laissait entendre qu’il ne regardait pas la République de Mulhouse comme faisant effectivement partie de la

  1. Histoire de la ville de Mulhouse. par Ch. de Lasablière, 1856.