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vait passer par le territoire français. Plusieurs maisons tombèrent, entre autres celle de Jean-Henri Dollfus. La petite République dépêcha à Paris une députation composée de Josué Hofer, Nicolas Thierry, Hartmann-Kœchlin et Jacques Dollfus pour la défendre à l’Assemblée nationale. Mais les autorités départementales du Haut-Rhin et les fabricants de l’intérieur émettaient des avis défavorables à tout arrangement et conseillaient d’affamer la ville, pour la contraindre de se donner au Roi. Cependant l’Assemblée consentit aux Mulhousiens un traité de commerce avantageux. La Législative devait ratifier ce traité, puisque l’Assemblée nationale touchait à son terme. Les fabricants de l’intérieur, dans l’intervalle, redoublèrent les démarches, offrant cent mille francs au gouvernement pour dresser et entretenir des barrières autour de Mulhouse. La royauté s’écroula, le traité ne fut même pas discuté, et onze bureaux de douane barrèrent les onze routes qui aboutissaient à Mulhouse.