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rité. Pour lui garder les ressources de l’industrie, il tâcha d’obtenir du gouvernement français les facilités de commerce nécessaires ; pour lui garder sa liberté, il s’efforça de renouer avec toute la Confédération suisse, les cantons catholiques comme les cantons protestants, une alliance qui n’existait plus qu’avec les cantons protestants. Il réussit, après de patients efforts, à unir de nouveau Mulhouse aux cantons catholiques ; mais, du côté français, il échoua. Le gouvernement français lui fit comprendre que, si Mulhouse désirait un traitement pareil à celui de l’Alsace, elle devait se ranger sous la protection du Roi ; en même temps, un règlement éleva les droits qui frappaient les toiles mulhousiennes. La Révolution aggrava encore la situation. En détruisant les anciennes divisions provinciales, en portant jusqu’au Rhin la ligne de douane qui s’arrêtait auparavant à la Lorraine, elle enclava si bien Mulhouse, que, pour commercer avec la Suisse et l’Allemagne, Mulhouse de-