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sait Schmalzer, était justement le chef de la branche dite de la Cour de Lorraine : il accepta les propositions de son concitoyen.

Les fonds, Schmalzer les demanda à Samuel Kœchlin, rentier et négociant. Un ancien portrait nous garde les traits inoubliables du père de ce Samuel, appelé lui aussi Samuel. Coiffée d’un bonnet en velours broché, la tête est durement découpée, comme dans du bois, avec un menton osseux, des joues creuses, une grande bouche ; les épaules sont couvertes d’un manteau de velours, les yeux expriment une volonté impérieuse et pleine d’orgueil : on dirait un vieux chef de tribu orientale. Et c’est bien un chef en effet, le chef de cette dynastie des Kœchlin, dont les descendants atteignaient en 1881 le chiffre prodigieux de 2 250. Le nom de Kœchlin était apparu de bonne heure à Zurich, vers 1320, ensuite à Mulhouse au début du quinzième. Après une assez longue interruption, on le retrouve aux quinzième, seizième, dix-septième siècles, à Zurich, à Berne, à Lucerne,