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sont pas des rêveurs et ils savent ce qu’ils valent. Pour les femmes, elles ont toutes, outre l’honnêteté de l’expression, de la grâce et de la malice, même celles qui ne sont pas belles, — et il y en a de charmantes. Chez tous il y a de l’affinement dû peut-être à la culture française qu’ils prisaient si fort. On ne s’étonne point que de tels hommes et leurs descendants aient créé, de toutes pièces pour ainsi dire, et poussé à un si haut point l’industrie mulhousienne.

Mulhouse n’était guère qu’une cité agricole, jusqu’au milieu du dix-huitième siècle. Les habitants s’occupaient surtout de cultiver leurs champs et leurs vignes ; de là l’importance des tribus que formaient les vignerons et les laboureurs. Il existait bien quelques petites fabriques de drap, mais ces fabriques ne produisaient, par le travail sur deux métiers, que des draps de qualité médiocre, achetés par les paysans des environs. La production totale pouvait s’élever de 50 à 80 000 aunes. Or un Mulhousien, Jacques