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III

La jouissance de privilèges si particuliers et d’une indépendance si fière, et les continuels efforts soit d’habileté, soit de courage, nécessaires pour les conserver, n’ont pas peu contribué à exciter et à développer chez les membres de la petite république les rares qualités d’initiative et d’énergie qui assurent les fortes races. Le droit de bourgeoisie mulhousienne était si recherché que les familles nobles les plus considérables de la région le sollicitaient, mais bien peu l’obtenaient. Quand on considère les portraits de ces grands bourgeois[1], ce qui frappe, c’est l’intelligence, la ténacité, et aussi la finesse et la dignité de ces visages. Ces hommes ne

  1. Cf. les livres de M. Camille Schlumberger et de M. Max Dollfus.