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Elle n’entreprendrait, aucun service étranger sans le consentement des cantons, et suivrait, dans toutes les circonstances graves, les conseils de la Confédération ; de part et d’autre on se prêterait, au premier appel, assistance réciproque de corps et de biens. Naturellement, lorsqu’un an plus tard François Ier conclut avec la Suisse la paix perpétuelle, Mulhouse, signataire de ce traité, dut fournir au roi des soldats. Ce furent ses premiers liens avec la France ; détournés de l’Allemagne, ses regards s’en allèrent désormais vers notre pays qui fut, jusqu’à la réunion finale, toujours attentif à l’honorer et à la protéger.

Ce qui caractérise Mulhouse, on le voit, c’est tout de suite qu’elle veut être et demeurer uniquement Mulhouse. Alsacienne, elle a d’abord obtenu ses libertés de l’Empire et profité de la faiblesse de l’Empire pour s’instituer petit État indépendant. Quand elle comprend qu’elle ne peut, au milieu de tant d’ennemis, garder toute seule cette précieuse