Page:Acker - Le Beau jardin, 1912.djvu/191

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1236, par acte de Frédéric II. Ces villes libres impériales, qui étaient au nombre de dix, en Alsace seule, au quatorzième siècle, donnaient de l’argent aux empereurs, les servaient contre les empiétements des grands vassaux, les recevaient avec une cérémonieuse déférence, et les empereurs, qui n’étaient pas riches et qui avaient beaucoup d’ennemis à combattre, leur reconnaissaient — et c’était en termes propres de la reconnaissance — des privilèges. Un préteur impérial gouverne alors Mulhouse, assisté d’un vice-préteur et de douze conseillers, dont huit choisis parmi les familles nobles de la haute Alsace, seigneurs de Zu-Rhein, de Dornach, de Ferrette, de Gliers, entre autres, qui habitaient en grand nombre dans des hôtels, appelés cours, telles que la Cour de Lorraine, la Cour des Trois-Rois, la Cour du Chapitre, et quatre dans les familles bourgeoises notables, qui formèrent plus tard une véritable classe patricienne.

Elle n’était pas encore ville libre : elle le