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servir le vainqueur : avant tout conseillers de Colmar, ils estimaient qu’ils devaient suivre, en victimes fidèles, les fortunes diverses de la Cour et, subissant la loi du conquérant, assurer aussi longtemps que possible au tribunal son ancien caractère indigène. L’empereur Guillaume Ier, par ordonnance du 14 juillet 1871, consent. Mais en 1877, nouvelles alarmes : à Berlin, on a beaucoup insisté auprès de l’Empereur pour qu’il transférât à Strasbourg la Cour d’appel, et des gens bien informés affirment que l’Empereur va céder. Toute la ville s’émeut, d’autant plus qu’elle croyait le péril à jamais conjuré. Le Conseil municipal se réunit, relit le texte qu’il avait élaboré en 1871, le juge toujours excellent, car les raisons sont les mêmes, et l’envoie. Finalement, il a partie gagnée.