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peut pas exister sans le Conseil souverain, et le Conseil souverain ne veut pas exister ailleurs qu’à Colmar. La Révolution supprime en 1790 le Conseil, et bien qu’elle installe en compensation l’évêché à Colmar, la ville s’insurge. Un conseiller groupe les mécontents en une compagnie verte. L’émeute est sur le point d’éclater : heureusement le maire la conjure grâce à son habileté, mais le mécontentement et l’agitation persistent, d’autant plus que tous les membres du Conseil souverain ont été arrêtés. Tout a été bouleversé : l’Alsace est divisée en deux départements, les tribus ont disparu, une municipalité succède au Magistrat, le droit de bourgeoisie n’a plus de valeur, les couvents sont fermés, l’Église est souillée ; trois commissaires du gouvernement sont envoyés pour réprimer les troubles, Mathieu Dumas, Hérault de Séchelles, Foissey. Une revendication domine toutes les autres revendications : qu’on rétablisse le Conseil souverain, ou tout au moins que, par une institution analogue,