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grand escalier, et le stettmestre et l’amnestre poussaient jusqu’à son carrosse, que la ville mettait à sa disposition pendant toute la durée de son séjour. Dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle, le premier président de la Cour réprimandait les conseillers qui n’usaient pas de voiture pour leurs courses et visites.

On ne s’étonne point aussi que les conseillers ne souffrissent pas le moindre empiétement sur leurs droits. Le commandant pour le Roi, au dix-huitième siècle, avait trois mille livres en argent, quatre-vingts cordes de bois, quatre cents fagots, quinze milliers de foin, plus le logement, l’écurie, une vigne, la jouissance des fossés, des remparts et du chemin de ronde entre la porte de Brisach et le jardin de l’hôpital, une glacière, un pré, quelques champs ; il était noble, de vieille famille, et enfin il représentait l’autorité suprême : mais rien n’empêcha jamais le Conseil de se dresser contre lui, quand il jugea qu’il le devait. En 1748, M. de Vanolles,