Page:Acker - Le Beau jardin, 1912.djvu/165

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ce Conseil suprême comprenait un premier président qui présidait la première Chambre des procès civils, un second président qui présidait la deuxième Chambre dite la Tournelle et uniquement chargée des affaires criminelles, deux conseillers clercs, deux conseillers laïques, choisis parmi les plus notables jurisconsultes du pays, quatre conseillers chevaliers d’honneur et d’épée, simples magistrats de parade, un procureur général, deux substituts. Sa juridiction embrassait tout ce qui touchait à la justice, aux finances, à la législation, et tous les appels des juridictions inférieures ressortissaient à son siège.

Les questions politiques et administratives se traitaient à huis clos par les Chambres assemblées. Même quand le jeu de quinze sévit avec fureur dans Colmar au dix-huitième siècle, le Conseil eut à intervenir et à prendre des réquisitions. Il jouissait de tous les droits et prérogatives reconnus aux Parlements de France, et ses membres revêtaient comme les membres du Parlement