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en place publique. Puis l’empereur Ferdinand II, vainqueur de ses ennemis, enjoignait de détruire tout ce qui était relatif au culte réformé ; les protestants abjuraient ou s’enfuyaient… Il fallait soutenir des guerres de voisinage, tantôt contre l’évêque de Strasbourg, tantôt contre l’évêque de Bâle… Enfin les étrangers s’en mêlaient, et tour à tour Autrichiens, Allemands, Lorrains, Bourguignons, Suédois accouraient voir si l’heure de la domination avait sonné pour eux. Vainement Colmar s’alliait-elle aux autres villes libres d’Alsace, Haguenau, Wissembourg, Schlestadt, Obernay, Rosheim, Mulhouse, Kaysersberg, Turckheim, Munster, et formait-elle avec elles la ligue de la Décapole ; vainement y acquérait-elle tout de suite une situation prépondérante, puisque seuls ses députés, avec les députés de Haguenau, représentaient les dix cités aux diètes de l’Empire : elle ne cessait d’être assiégée, prise, rançonnée. Ravagée aussi bien par les Impériaux que par les Suédois, abandonnée par son