Page:Acker - Le Beau jardin, 1912.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une compensation, et s’il ne l’acquittait pas, le bourgeois pouvait user de représailles, sans donner lieu à aucun recours contre lui ; un bourgeois pouvait ne pas accepter la sentence qui le frappait et se pourvoir devant les tribunaux des autres villes qui avaient également des codes ; les bourgeois étaient autorisés à posséder des fiefs ; un fils de bourgeois atteignait sa majorité à quinze ans. Encore au dix-huitième siècle n’étaient reçus bourgeois que les habitants qui, au préalable, produisaient des certificats de bonnes vie et mœurs, et les preuves suffisantes qu’ils possédaient 1 000 livres de rente en bons effets. Ainsi se constituait, avec des accroissements continuels, enceinte agrandie, fortifications plus modernes, une ville prospère imprégnée de ce solide esprit bourgeois qui marque l’existence communale au moyen âge. La rivière de l’Ill commençant à être navigable sur son territoire et la battellerie transportant à Strasbourg les vins du cru, elle fut très vite l’entrepôt de la haute Alsace, et de