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la place de l’Église. Cette organisation municipale se rattachait à l’Empire par un magistrat appelé Schultheiss qui exerçait la haute juridiction criminelle et les droits réservés à l’Empereur : les plébéiens étaient rarement admis à cette charge. Les Empereurs, qui venaient souvent à Colmar, accordaient toujours de nouvelles faveurs. La ville payait des redevances, fournissait des soldats, mais exerçait des privilèges de juridiction, — par exemple, elle pouvait recevoir des proscrits ; — des privilèges d’impôts, — par exemple, les biens des bourgeois situés en dehors du ban de la ville ne consentaient aucun impôt aux seigneurs des territoires où ils se trouvaient ; — des privilèges de monnaie, — par exemple, elle pouvait frapper des deniers d’argent. Les droits de bourgeoisie propre étaient très nombreux : aucun étranger ne pouvait témoigner, ni demander le combat judiciaire contre un bourgeois, sinon de l’aveu de ce dernier ; un étranger qui blessait un bourgeois lui devait