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de laquelle persiste le gothique flamboyant ; c’est la maison Pfister, autrefois à l’enseigne du Chapeau, qui date de 1537, la maison la plus curieuse peut-être de toute l’Alsace, avec sa galerie de bois qui tourne tout autour du corps principal, sa cage d’escalier qui forme une tourelle à pans coupés, et surtout sa tourelle carrée en encorbellement qu’ornent des peintures religieuses, — vertus théologales et vertus cardinales, — et les médaillons de Maximilien Ier et de trois autres souverains ; c’est la maison Adolph, avec ses quatre fenêtres ogivales du premier étage et sa grande fenêtre trilobée du second ; c’est la maison Hoffmann, avec sa tourelle d’une décoration si opulente ; c’est la maison Hillenmeyer, avec son portail Renaissance ; c’est la maison Macker, de la dernière période gothique ; c’est la maison « au Vaisseau d’or », du seizième siècle, avec ses fenêtres à angles vifs et sa girouette de l’époque.

Beaucoup sont des maisons parlantes : elles adressent la parole au passant par des