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taine. Commencé en 1480, mais continué à diverses reprises, se resserrant d’un côté, s’étendant de l’autre, il servit d’abord à remiser les vins, graines et marchandises sur lesquels Colmar avait le droit de percevoir un impôt ; il fut ensuite l’hôtel de ville pendant tout le dix-huitième siècle jusqu’en 1816, puis il devint un commissariat de roulage, puis le Comptoir d’Escompte s’y installa ; aujourd’hui, tout en hospitalisant une collection, il n’est plus qu’une curiosité, mais une curiosité remarquable. Il se compose de deux parties bien différentes d’âge, et qui n’ont aucun rapport entre elles. La plus ancienne offre, avec sa balustrade si fine, ses croisées aux multiples meneaux et croisillons à la fois si simples et si ingénieux, ses grandes portes en tiers-point, un précieux exemple de l’architecture allemande à la fin du quinzième siècle, c’est-à-dire la toute dernière période du gothique en Alsace. Le conseil se réunissait à l’étage supérieur, dans une magnifique salle dont les colonnes bizarres et d’une taille